La mécanique quantique, découverte au début du siècle dernier, est un pilier de toute la science moderne. En l'espace de quelques décennies, cette découverte scientifique a engendré une véritable révolution technologique avec, par example, l'invention du laser, de l'énergie nucléaire et de l'imagerie par résonance magnétique. Mais c'est sans doute l'invention du transistor, un dispositif basé sur les lois de la mécanique quantique, qui eu le plus grand impact sur notre société avec l'avènement des technologies de l'information. En effet, il est difficile de trouver un objet technologique qui n'utilise pas le transistor: montre, téléphone portable, ordinateurs; la mécanique quantique est à l'oeuvre partout.

 

Bien que le transistor soit un dispositif basé sur la mécanique quantique, nous l'utilisons uniquement pour manipuler de l'information classique, c'est-à-dire une suite de «0» et de «1». Pourtant, la mécanique quantique nous enseigne qu'il est en principe possible qu'un objet physique soit à la fois dans l'état «0» et «1»; une superposition quantique. Au cours des années 80, un petit nombre de chercheurs, dont certains basé au Québec, ont réalisés qu'une utilisation plus judicieuse de la mécanique quantique exploitant le principe de superposition à son plein avantage mènerait à une technologie d'une puissance inimaginable: l'ordinateur quantique. Ainsi, le transistor ne serait que la pointe de l'iceberg dans la révolution des technologies de l'information. Ce domaine de recherche passionne aujourd'hui un très grand nombre de chercheurs un peu partout dans le monde, ainsi qu'ici au Québec et à Sherbrooke.

 

De grands noms comme Feynman ont eu des idées  qui pressentaient l’ordinateur quantique. Notre conférencier d’aujourd’hui est le premier  à avoir précisé, dans une célèbre liste qui porte maintenant son nom, les contraintes physiques nécessaires qui doivent être satisfaites pour réaliser ce grand projet. Il a obtenu son doctorat à l’Université de la Pennsylvanie  et travaille à IBM depuis 1985 où il dirige le groupe de recherche sur la physique de l'information. Il est aussi Fellow de la American Physical Society. On lui crédite un grand nombre de découvertes théoriques, comme les ordinateurs quantiques basés sur les points quantiques et la théorie quantitative de l'intrication.

 

Ayant été un témoin et un des acteurs principaux de tout les développements, il a une perspective exceptionnelle qui lui permettra aujourd'hui de nous entraîner dans un large tour d'horizon de la recherche expérimentale sur le sujet afin de nous indiquer où nous en sommes dans la quête de l'ordinateur quantique… 

 

Mesdames et messieurs, ou il me fait plaisir de vous présenter,  David DiVincenzo.